La France va cesser d'accueillir des "imams détachés" envoyés par d'autres pays, annonce Emmanuel Macron
Le chef de l'Etat a annoncé, mardi, des mesures de lutte contre le "séparatisme islamiste".
Ce qu'il faut savoir
"Je refuse la naïveté et la stigmatisation." Emmanuel Macron a annoncé depuis Mulhouse (Haut-Rhin), mardi 18 février, ses premières mesures visant à lutter contre le "séparatisme islamiste". Le chef de l'Etat a notamment indiqué son souhait de mettre fin au système des "imams détachés" envoyés en France par d'autres pays, comme la Turquie et l'Algérie, en augmentant parallèlement le nombre d'imams formés en France.
Outre ces 300 imams détachés, le chef de l'Etat a également annoncé que sera mis fin l'accueil des quelque 300 "psalmodieurs" reçus chaque année durant la période du ramadan.
Rencontre avec des associations. Le président de la République doit aller à la rencontre des forces de l'ordre et des associations sociales, culturelles, religieuses ou sportives. L'exercice s'annonce périlleux pour le chef de l'Etat, dont l'objectif est d'"apaiser" et non "de mettre la société sous tension" ni de stigmatiser, selon son entourage.
Un discours à l'issue de ces échanges. Accompagné du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, du secrétaire d'Etat Laurent Nuñez, de Gabriel Attal (Jeunesse) et de Roxana Maracineanu (Sports), Emmanuel Macron a prévu de s'exprimer à l'issue de ces échanges. Il doit s'exprimer en fin d'après-midi sur le financement des lieux de culte, notamment depuis l'étranger, la scolarisation d'enfants dans des écoles hors-contrat et la structuration de l'islam de France.
Le cas de la mosquée An-Nour évoqué ? Le chef de l'Etat pourrait prendre la parole sur la grande mosquée An-Nour, en cours de construction à Mulhouse, et qui est financée en partie par le Qatar. "Le président de la République ne souhaite en revanche pas aller sur le terrain du voile, qui divise sa majorité et sur lequel le Rassemblement national nous a provoqués", précise une source gouvernementale.